Lorsqu’on fait une activité avec un enfant, il est parfois difficile pour lui de comprendre qu’il n’est pas nul et de croire en lui. Il se compare à ses frères et soeurs où à ses parents.
Par exemple, lors de l’activité de décoration de gâteau Window colour avec ma fille, elle regardait sans cesse ce que je faisais, et disait que le sien était nul. Elle n’arrivait pas à prendre du plaisir car elle se dévalorisait. Alors, comment faire? Comment expliquer à nos enfants que non, ils ne sont pas nuls?
Mon ami Agathe, super maman de 3 enfants et sophrologue nous donne quelques pistes pour aider nos enfants dans ces moments-là.
Comment aider mon enfant à grandir quand il se trouve NUL et croire en lui?
Quand mon enfant se trouve nul, je le reçois douloureusement, ça me touche, ça me prend aux tripes. Je n’aime pas voir « mon bébé » se dévaloriser.
Avant, ma tendance naturelle aurait été d’effacer ce qu’il venait de dire pour qu’il ne se croit pas, et je lui aurais dit: «ne dis pas ça, ce n’est pas vrai» «mais non tu n’es pas nul». Mais à présent, à force de lire des articles et livres sur l’éducation positive j’essaye d’être plus dans la dynamique constructive et je me demande «comment je peux l’aider à grandir ?» et cette phrase change toute ma façon de dialoguer avec lui à présent.
Bon, j’avoue que j’ai peut être une petite part de responsabilité, mais peut-être que les adultes qui l’entourent aussi (ses profs, son moniteur d’équitation, les surveillants, ses grands-parents ….), car l’enfant devient souvent ce qu’on dit qu’il est!
L’enfant devient souvent ce qu’on dit qu’il est !
Par exemple si je lui dis:
« Tu ne peux pas faire attention?» il se sentira maladroit.
« Tu as vu les notes que tu as » il se sentira mauvais élève.
« T’es un rigolo toi» il se sentira clown.
«Quand même tu peux faire tes lacets à ton âge » il se sentira incapable.
«On ne peut pas compter sur toi » il ne se sentira pas fiable.
Je remarque en prenant un peu de recul, que cela me décentre d’une dynamique aidante pour mon enfant, alors j’ai décidé de changer ces petits mots du quotidien et me focaliser sur le positif et lui dire tout ce qu’il faisait de bien…

-Je transforme les critiques en questions de curiosité
« Je ne comprends rien à ce que tu me racontes » devient … “je ne sais pas si j’ai bien compris, tu peux essayer de me le dire autrement ?”
« Mais c’est quoi cette note? ça ne va pas du tout là» devient…. “Tu en penses quoi toi de cette note ?”
-Je suis bienveillante avec moi-même (montrer l’exemple, montrer l’exemple, montrer l’exemple).
“Je n’y arrive pas…” devient: “Je n’y arrive pas encore/ je n’y arrive pas pour l’instant”
“Je n’arrive jamais à …” devient: “Comment je peux progresser pour ….”
“Ma solution n’a pas fonctionné” devient: “je vais essayer autre chose”
“Je laisse tomber” devient: “je vais essayer pas à pas”
Développer d’autres formulations :
“J’apprécie vraiment quand tu ….”
“C’est plus agréable quand tu …..”
“C’était vraiment difficile et tu as réussi….”
“Merci de m’avoir aidé à ….”
Et maintenant à la maison le mot NUL est INTERDIT!
Agathe (Exercice inspiré du livre «le petit décodeur de l’enfant en crise » de Anne Calire Kleindienst)

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